Culture de sécurité en péri-opératoire : évaluation interprofessionelle via un test de concordance de script - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
En 2009, l’Organisation mondiale de la santé, constatant que la moitié des complications graves post opératoires étaient évitables, préconisait la mise en place d’un outil simple : une Check-list dans le but de diminuer la morbi-mortalité péri-opératoire. En France, la Check-List est obligatoire depuis janvier 2010. En 2013, le Programme National pour la Sécurité du Patient préconisait de compléter cette action en développant une culture de sécurité commune à tous les personnels soignants dans le but de diminuer la survenue des effets indésirables graves péri-opératoires. Ce travail avait pour but d’évaluer les compétences en termes de sécurité péri-opératoire des internes d’anesthésie-réanimation et de chirurgie du CHU de Toulouse via un test de concordance de script (TCS) basé sur la check-list opératoire.
Matériel et méthodes |
Cette étude était monocentrique, prospective et observationnelle. Elle incluait 67 internes. L’évaluation était réalisée via un test de concordance de script comportant 20 vignettes cliniques et 3 items par vignettes soit 60 items relatifs à la Check-list opératoire. Un panel de 15 experts anesthésistes-réanimateurs et chirurgiens a été choisi. Une analyse post hoc a permis de comparer les groupes. Les résultats étaient exprimés en médiane et valeurs [min–max].
Résultats |
Le groupe « internes juniors » (n=34) obtenait une médiane de 65,3 [39,8–79,8]. Dans le groupe « internes séniors » (n=23), la médiane était de 73,2 [36,9–86,8]. La différence entre les deux groupes était significative (p=0,005). Il existait une différence significative entre le groupe « internes juniors » et le panel d’expert (p=0,0001). Différence qui n’était pas significative (p=0,122) entre le groupe « internes séniors » et le panel d’expert, montrant ainsi que les réponses des « internes séniors » tendent à se rapprocher de celles des experts. À noter, l’absence de différence significative entre les scores des internes de chirurgie et d’anesthésie-réanimation (p=0,474) (Fig. 1).
Discussion |
Ce travail démontrait l’existence d’une acquisition de compétences en termes de culture de sécurité péri-opératoire par les internes qu’ils soient chirurgiens ou anesthésistes-réanimateurs et ceci probablement de façon pratique au bloc opératoire. Un enseignement théorique associé à l’utilisation de différentes techniques de simulation (haute-fidélité, réalité virtuelle ou TCS) pourrait être un atout pour améliorer la formation initiale et continue de ces nouveaux praticiens. Ces nouvelles techniques d’enseignement permettraient une approche transversale des problématiques soulevées par la sécurité du patient. Approche transversale nécessaire dans le but d’améliorer la culture commune de sécurité des personnels soignants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 33 - N° S2
P. A197-A198 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?